Intervention auprès d'enseignants en Autriche, 2.
Stage sur la poésie française contemporaine
en Autriche, 2.
il se trouve que j'avais une toute petite semaine pour me retourner, préparer mes interventions, et mon voyage.
Il est évident que j'eus sans problème une navette aéroport-centre ville, puis un taxi à qui je réussis à faire comprendre mon adresse viennoise.
Il se trouve que mon hôtel était tout près de la Berggasse, dont le numéro 19 est un peu connu.
Il est évident que j'allai à pied visiter l'appartement de Sigmund. L'escalier de l'immeuble, pourtant banal, me frappa (on en reparlera). La canne et les chapeaux, dans le vestibule, me remuèrent aussi. Je faisais une analyse à l'époque...
Il se trouve que j'ai marché dans l'après-midi vers le centre ville, et bu un café viennois dans un célèbre établissement. Mmm, que c'était bon !
Il est évident que j'ai accompagné le café d'une sacher torte.
Il se trouve que la fin de l'année ne devait pas être loin, car il y avait en ville un petit marché de Noël, avec produits régionaux.
Il est évident que le dimanche, j'allai voir le château de Sissi, Schoenbrunn ! Bus encore un café viennois dans l'orangerie, et fus déçue par la chambre impériale, très bourgeoise, meubles Biedermeyer costauds et peu élégants : la pauvre ! On comprend qu'elle ait fui ces lieux le plus souvent possible !
Il se trouve que je passai devant le Musikverein, lieu notoire des célèbres concerts du Nouvel an, et qu'on y donnait un concert gratuit en fin d'après-midi. J'y retournai donc à l'heure dite et j'eus droit à un concert (une répétition ?) d'élèves du conservatoire, avec uniquement des parents d'élèves, émus aux larmes, dans la salle. Ce fut de belle tenue et cela me donna l'occasion d'admirer ces lieux.
Il est évident qu'il me manquait quelque chose depuis le matin, et que ça me troublait : tout à coup, cherchant mouchoir dans mon sac, je m'aperçus avec horreur que je n'avais plus mon passeport !
(à suivre)
© Chantal Robillard
(photos tirées de Wikipedia et du site du musée Freud à Vienne : je n'avais plus d'appareil photo à l'époque!)